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| | Il y avait des moments où Neils appréciait particulièrement de se retrouver seul avec lui-même. Généralement quand il avait du temps à perdre, on le trouvait souvent aux laboratoires, que ce soit seul ou non; son intérêt brûlant pour la science était l'une des raisons pour lesquelles il était venu sur EP-2. Il avait notamment appris au fil des années à entretenir seul son bras bionique et prenait le temps de le bricoler un peu de temps à autre. Il avait fini par accepter cette fatalité et vivait très bien avec; le contact permanent avec les scientifiques l'avait beaucoup aidé également.
Il se trouvait alors seul, entouré de matériel de mécanique, dans une des nombreuses salles qui constituaient les annexes des laboratoires. Il était assez tard et il n'y avait plus grand monde qui trainait par ici, à part peut-être Raph et ses larbins qui carburaient au café jusqu'à pas d'heure. Il avait retiré l'opercule de son avant-bras pour changer une pièce qui commençait à s'user. Sérieux et appliqué, il effectua tranquillement sa manoeuvre, un casque sur les oreilles, écoutant du vieux rock suffisamment fort pour être totalement coupé du reste du monde.
Il n'imaginait pas une seconde qu'il pouvait y avoir quelqu'un, tout près.
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| | Buy it, use it, break it, fix it,
Trash it, change it, mail - upgrade it,
Charge it, point it, zoom it, press it,
Parfois, ça dépassait les bornes des limites. C'était rare, qu'elle reste autant tard à bosser. Mais voilà, elle avait demandé des résultats aux scientifiques. Et elle avait attendu. Attendu. Attendu. Plus tôt, dans la journée, ils avaient dit qu'ils auraient probablement les résultats le soir même. Alors, les plus courageux étaient resté bosser. Cependant, l'heure avançait sur sa montre à une vitesse folle.
Finalement, elle se décida à aller voir d'elle-même où en était les gentils messieurs du laboratoire de recherches. Tout simplement parce que c'était inutile qu'elle reste là toute la nuit et eux aussi. Malgré l'importance des résultats. Wanda était fermement décidée à leur dire de rentrer chez eux - même si pour certains c'était difficile de quitter le travail et elle le savait.
Wanda avait pensé qu'ils étaient dans une certaine salle... et puis non. Ils n'étaient pas là. Elle s'apprêtait à repartir pour les chercher dans d'autres salles... cependant, un petit détail l'interpella. Une sorte de bruissement... qui s'échappait à travers une porte légèrement entrebâillée. L'annexe. Quelqu'un prenait et reposait du matériel. Bien que ça soit fait de manière calme, l'heure voulait que le moindre bruit s'entende parfaitement.
En s'approchant, Wanda pouvait distinguer de la musique. Elle poussa la porte de l'annexe tout doucement. Neils Archer. Qui écoutait de la musique à pleins gazes. Il traficotait son bras bionique. Il était clair qu'il n'entendait pas Wanda. Et il la voyait encore moins, il tournait le dos à la porte. La dame traversa la pièce tout en marchant à pas lents. Ses talons claquaient sur le sol. Elle s'assit simplement sur une des chaises qui était parfaitement dans le champ de vision du soldat. Elle attendait qu'il retire son casque, tout du moins s'il ne comptait pas le faire, elle le ferait pour lui.
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| | Concentré sur sa prothèse, il ne voyait rien de ce qui l'entourait et n'entendait même pas les bruits métalliques produit par ses petites manoeuvres. Il retira habilement la pièce usée et commença à installer la nouvelle avec minutie. C'était un travail délicat et à la moindre erreur il risquait de perdre la mobilité de son bras et de devoir le faire réparer par des spécialistes. Ce genre de truc lui était déjà arrivé et ce n'était pas de tout repos. Lorsqu'il eut terminé, il reposa la plaque qui recouvrait son bras pour le revisser, mais en levant légèrement les yeux, il aperçut Wanda Varga assise sur une chaise devant lui, calme, le regard posé sur lui. Il eut un léger sursaut en la voyant.
« Oh, Wanda. » Depuis quand était-elle là ? Il ne l'avait pas vue et pas entendue arriver non plus, alors il était assez surpris de la trouver ici. Mais son sursaut lui avait fait tomber les boulons qu'il n'avait pas encore revissé. « Merde, mes boulons. » Il se précipita au sol pour les ramasser, et retira son casque de ses oreilles, en le gardant autour du cou. À quatre pattes sous une table, il commença à chercher ses boulons dans ce bordel qui trainait.
« Vous êtes encore ici à cette heure tardive ? » demanda-t-il, nerveusement.
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