Elle étouffait.

Ce sentiment qui coupe le souffle, aigre et qui tue le corps et l'âme. Voilà exactement ce que ressentait Sam, mais elle se demandait surtout quel en était la cause. Le fait de devoir revêtir l'uniforme ? De devoir faire son rapport mensuel ? De retourner sur EP-2, la cause de tous ces soucis, ou bien encore de ce dire qu'à l'époque où elle était là, elle n'était qu'une loque alcoolique, qui avait toucher le fond.

Elle n'arrêtait pas de tirer sur le col de son chemisier, avalant des goulées d'airs, comme si ce simple geste allait lui permettre d'oublier son passé. Alors que chaque pas qu'elle faisait sur le sol froid et glacial lui rappelait tant de mauvais souvenir.

Après avoir déambuler dans les couloirs des laboratoires, elle s'était posée contre un mur et avait décidé de déboutonner quelques boutons de son uniforme, pour se sentir plus à l'aise.

Elle cherchait du courage là où il n'y en avait pas.

Mais quelque chose l'interpella. Landfield était inscrit sur l'une des portes.
Un nom qu'elle n'avait pas entendu depuis longtemps. Elle en avait un bon souvenir et en même temps c'était un cauchemar. Pourtant elle avança, à croire qu'elle était maso.

Lanning frappa à la porte.

Monsieur Landfield ?

Elle ne sait même pas s'il la reconnaîtrait, après tout elle avait beaucoup changé en quatre ans. Tout comme elle ne savait pas si elle le reconnaîtrait.

Ouh qu'il était en colère.
Cela faisait seulement que quatre jours qu'il recevait des rapports sur le fait que les défenses de l'île ont besoin d'une remise à niveau. Pourquoi bordel, pourquoi refaire tout un système pour maintenir les fonctions de ce projet. Sans ça, n'importe qui peut aller et venir au sein d'ep,

« Pour la énième fois, il n'y a pas besoin de TOUT REFAIRE PUTAIN ! » Il dit à la jeune femme d'entrer, malgré le fait qu'il soit au téléphone. « Putain de. Okay, je vous envoie Schneider et il règlera ça dans l'après-midi. Et si jamais il me dit que le problème était médiocre, je vous jure que vous allez prendre cher ! »

Et on raccroche.
Le stress et les nerfs étaient gonflés à bloc. Pas une seule personne foutue de faire les choses correctement. Surtout que récemment, il voyait très peu Delilah, ce qui ne l'arrangeait assurément pas dans son bien être actuel. Si seulement il pouvait, il prendrait un peu de drogue, histoire de bien se sentir, ne serait-ce qu'une fois dans cette journée.
Mais non.

« Qui êtes-vous, qu'est-ce que vous voulez et c'est quoi le problème ? » Faisons ça vite et bien, je vous prie. « Laissez-moi juste le temps d'envoyer un message à ma ... Femme. »

Ph oui, ma jolie petite femme.

Le jeu infernal de ce projet continuait. Il remplaçait seulement les acteurs lorsque ceux-ci tombaient. Samantha en avait fait partie, mais elle avait réussit à ce relever, non sans perdre des plumes ou bien de son orgueil. Maintenant c'était Landfield qui reprenait le flambeau.

Sam ne pue s'empêcher de sourire devant la colère et la grossièreté de Kylian. N'importe qui saint d'esprit à la base ne pourrait pas devenir un être exécrable, seul un fou à l'origine serait capable d'en sortir vivant et sans casse.

Qui êtes-vous, qu'est-ce que volez et c'est quoi le problème ? -...- à ma Femme.

Il faut croire que voir le soleil tous les jours depuis trois ans lui avait fait du bien, elle avait abandonné sa peau de cachet d'aspirine contre une peau dorée. Et lors que crise qu'elle avait fait au part avant, elle avait coupé ces cheveux et il y avait encore quelque petit détaille comme ça qui faisait que physiquement elle avait changé en quatre ans.

En revanche, lui, il était le même du moins au premier regard.

Et bien, et bien...

Lâcha-t-elle intentionnellement en frappant légèrement dans ses mains.

Tout d'abord laisser-moi vous félicité Monsieur Landfield, tout mes vœux de bonheur à vous et à votre dame.

Elle le dévisagea discrètement, ce demandant comment une femme pouvait épouser quelqu'un, surtout comme ça. Dans un tel contexte et puis ce terme mariage, il sonnait tellement mal aux oreilles de brune. Un bout de papier qui vous enchaîne et qui vous fait oublier qui vous êtes réellement.

Pour répondre à votre question, je suis Sam Lanning. Peut-être ferais-je mieux de repasser plus tard dans la journée et de vous laissez dans vos problèmes de défense ou bien vos problèmes informatiques.

Elle tenait la poignée de la porte du bout des doigts et baissa la tête. Elle se demandait comment elle pouvait s'excuser. S'excuser de ce qu'elle avait pue faire. Mais en même temps, et c'était les mots de son psychologue. Comment voulait-elle continuer à vivre, si elle ne faisait pas face à son propre passé.

Impossible...

Murmura-t-elle.

« Ah, c'est toi. » En effet, elle avait bien changée. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle allait avoir un traitement de faveur. « Tu m'as dérangé, tu expliques la raison. Ca ne se fait pas d'interrompre quelqu'un pour rien dire au final. »

Il s'en fichait.
Il s'en fichait que le sujet soit sensible ou pas. Il s'en fichait de savoir que c'était difficile pour elle. Il s'en fichait de toutes les raisons imaginables qu'on pouvait donner à une femme. Parce que pour lui, son temps, c'est précieux. Et le laisser s'écouler sans rien gagner au final ; c'était la pire insulte qu'on puisse lui faire. Alors t'es venue, tu parles.
Pas d'autres choix.

D'ailleurs, pour prouver qu'il attendait ; il s'est déjà installé sur sa chaise. Et son regard s'est vite planté vers elle. Pas question de la laisser partir comme une vulgaire voleuse. Tiens, profitons-en pour allumer une cigarette, histoire de parfaire cette attente.

Renversement de situation.

La dernière fois que Samantha lui avait parler il était déjà con, mais là sa connerie atteint des sommets et sans parler du fait que c'était lui avait le balais dans le fion. En revanche Sam avait reprit le vouvoiement, alors que lui était restait au tutoiement. A croire que son nouveau poste ici, l'avait fait régresser.

Oui en effet c'est moi. En revanche, êtes-vous obliger de me tutoyer ?

L'utilisation du « tu » la déstabilisé presque autant que la douce et bonne odeur de tabac qui s'échapper de sa cigarette, car oui elle avait arrêter de fumer et voir quelqu'un fumer comme ça sans aucun soucis, ni remords lui donnait envie. Et elle le faisait bien savoir en regardant avec insistance la fumé qui s'échapper de la bouche de Landfield. Elle se mordait les lèvres d'envie.

Pour tout vous dire, j'étais assez surprise lorsque j'ai remarqué que vous avez été délocaliser sur EP-2. Ma visite était imprévu et j'en profite donc pour vous dire bienvenue en enfer. Mais vu que votre temps est si précieux, je crois que vous n'avez pas envie de le perdre en écoutant mes excuses.

Franchement.

Ce truc de s'excuser, c'était une grosse merde en boite. Rien pour cela Lanning avait envie de voir son psy brûler en enfer, tout comme toutes ces règles qu'impossaient le fait d'arrêter de boire. Pourquoi le fait d'arrêter la boisson ne pouvait pas tout simplement se limiter à tout simplement arrêter la boisson et devait être accompagné d'étapes toutes aussi tordues les unes que les autres.

A moins que c'était à cause de sa tentative de suicide ?

A vous de choisir. Je repars ou je m'excuse.

« ... Part, dans ce cas. » Honnêtement, si les excuses sont pas sincères, autant les foutre à la poubelle. « Je ne comprends strictement rien à ton charabia. Je me donne le droit de te tutoyer par le simple fait qu'on s'est déjà côtoyé. Sans plus. Mais si t'es venue pour rien, autant repartir. »

Il n'allait pas lui courir après.
Il avait aussi strictement rien compris à ce qu'elle venait de dire. Elle est venue pour quoi, au final ? Juste faire acte de présence pour mieux disparaître ? Pitié, il n'était plus le gars qui s'intéressait à tout et n'importe quoi pour combler ses moments d'ennuis.

À présent, il a un boulot qui le paie mieux, mais qui le bouffe plus, au point que parfois ; son emploie du temps l'empêche de dormir deux jours d'affilés. Par conséquent ; si on veut lui parler, c'est forcément pour quelque chose.

C'est sans regret qu'il attendit juste que la jeune femme décide quelque chose. Mais qu'elle compte pas sur lui pour avoir un minimum d'attention - sauf peut-être pour ce qu'elle a à lui dire. Mais pas pour autre chose de sa part.