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(#) Mar 1 Oct - 20:20
Between two lungs {Apolline}

ϟ Between two lungs it was released

S'il avait pu courir, il l'aurait fait.
Il se serait perdu dans les ombres de la futaie. Il aurait fui la lumière et aurait laissé la touffeur l'engloutir. Il se serait noyé dans son propre silence et enseveli sous les ronces, une dernière fois, il aurait hurlé à ce monde synthétique toute sa haine, toute sa peur et sa colère ; il se serait vidé de tous les spectres qui l'habitaient.
Ses mains étaient écorchées à force d'écarter les ronces. Il s'enfonçait toujours plus loin, là où le soleil était mort entre les branches, dans la canopée froide. Une ombre l'avala.

Il était en son cœur.
Il ne voyait plus grand-chose. Les ramifications étaient si denses que le jour ne pénétrait plus dans la sylve, tant mieux ; dans l'obscurité il s'était toujours senti meilleur. Depuis qu'il avait quitté l'hôpital, il avait l'impression de n'être plus que des cendres ; en cet instant il se sentait renaître. Il se sentait vivant. Il sentait son sang.

Nysrock s'assit sur un énorme rocher et emplit ses poumons d'une grande bouffée d'air vert. Ces gros arbres d'emprunt lui donnaient l'illusion que, pendant quelques secondes, il était libre. Libre de s'esquiver en secret, de s'échapper loin des choses qui lui faisaient du mal. Lui aussi, il en avait fait.
L'ironie était là. Il n'avait jamais été aussi captif. Qu'est-ce qui lui prenait, de s'éloigner ainsi de son labo, de ses recherches, de tourner le dos à ses travaux ? Il ne savait pas. Il ne se demandait pas. Il n'avait pas besoin.

Au moment où il était sorti de sa chambre aseptisée il s'était dit ; je n'ai envie de rien.
Nysrock Jaeger était vide - c'était le néant dans sa tête et le néant dans son cœur, et même la bête féroce en lui ne se réveillait pas. Elle dormait à poings fermés, mutique, couchée comme un chien épuisé.

— Pfff. Il s'écroula sur le dos.

Il ignorait s'il était paisible ou pitoyable. Il n'allait pas spécialement bien ou mal ; il était juste dans une espèce d'entre-deux vaporeux. Comment on appelait ça déjà, le spleen ? Merci, Baudelaire.
Ce n'était qu'un coup de barre. Oui, sans doute. L'aplomb lui reviendrait... c'était le genre de chose qui vous revenaient toujours.


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(#) Jeu 3 Oct - 1:25
Between two lungs {Apolline}
La boutique était fermée pour la journée. Pas de fleurs à trier ni couper, pas de clients à servir. Une journée de repos bien méritée qu’elle s’accordait sans remords. Il fallait dire qu’elle commençait à doucement devenir nécessaire. Le sommeil se faisait difficile depuis quelques jours, ses nuits tourmentées et ses réveils brutaux. Sans trop comprendre pourquoi, lorsqu’elle se retrouvait seule, dans son lit, une étrange anxiété venait lui serrer la poitrine et lui tordre l’estomac. Un quelque chose qu’elle n’arrivait pas à nommer, une conclusion on ne peut plus frustrante.

Marchant sans y penser, un peu ailleurs, presque transparente. Comme un fantôme, une ombre, un spectre. Elle en avait un peu l’allure aujourd’hui, d’ailleurs, avec sa longue robe blanche et sa chevelure laisse libre. Et ne parlons même pas de cet air totalement ailleurs, et bien sûr, la pâleur évidente de sa peau. De quoi en surprendre quelques-uns, peut-être, qui viendraient à tomber sur elle au détour d’un couloir.
Elle ne savait trop quoi faire de ce sentiment, cette sensation désagréable qui devenait étouffante. Jusqu’alors, jamais elle n’avait ressentir pareille chose, cette crainte soudaine d’être seule. De se retrouver éloignée de tous, mise à l’écart. Enfin, jamais plus depuis ce jour où elle avait décidé de relever la tête, de ne plus se laisser faire par qui que ce soit. D’arrêter de se haïr à cause de son apparence. Alors… Pourquoi aujourd’hui ?

Une question laissée sans réponse, au goût un peu amer. Une réflexion qui la fit revenir à la réalité, lever les yeux quelques instants. La voilà qui se retrouvait à l’entrée du Jardin Artificiel. Quel bel endroit. Parfait pour se détendre un peu. Alors elle y entra, l’air toujours aussi ailleurs, lui donnant une allure de parfaite idiote.

Se pensant seule, ou du moins éloignée du monde pour un petit moment, elle réalisa bien vite que ce n’était pas le cas. Pas que cela soit contrariant, non. Juste inattendu, peut-être.
La personne semblait être un jeune homme, et lorsqu’elle s’y intéressa un peu plus longtemps, quelque chose attirant nettement son attention. Les crins blancs garnissant son crâne lui étaient étonnement familiers. Peut-être parce qu’elle avait les mêmes, tiens, si on mettait de côté la longueur.

Ce ne fut cependant pas cette réalisation emplie de curiosité qui la poussa à lui adresser la parole, non. Mais simplement le fait qu’il était étendu, immobile, sur un rocher. De quoi suffire à attiser l’inquiétude souvent infondée de la jeune fille, qui ne réfléchit même pas lorsqu’elle prit la parole.

« Hm. Tout va bien ? » Une entrée en matière probablement idiote, surtout s’il était e train de faire une sieste. Dans le meilleur des cas, il ne lui répondrait pas, et dans le pire, eh bien. Surement la prendrait-il pour une bien étrange créature. Enfin, le ridicule, elle y était habituée, depuis le temps.

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