La chienne redressa les oreilles et se leva brusquement, agitant frénétiquement la queue. Elle avait l'air contente de la proposition. Gabrielle avait enfilé un short de sport ainsi qu'un débardeur et avait attaché sa tignasse rousse.
Elle avait attaché le harnais sur son compagnon non sans l'entendre rechigner, mais c'était obligatoire pour son entraînement. Elle attacha l'autre bout de la laisse à sa ceinture et ouvrit la porte de sa maison, laissant le vieux Jake sur sa couverture, en train de faire sa sieste.
Gabrielle avait commencé doucement, forçant le chien-loup à tenir le ryhtme de sa maîtresse. Les deux parcoururent le chemin sans broncher jusque la plage.
Là, Gabrielle retira le harnais d'Heko et le laissa tomber dans le sable. Elle siffla l'animal qui était en train de courir vers l'eau. Non, ce n'était pas le moment de jouer pour l'instant. Elle se plaça à côté d'elle et se mit en position. Puis elle frappa dans ses mains et se mit à courir. Heko détala à son tour, rattrapant son retard. L'exercice dura quelques minutes jusqu'à ce que Gabrielle manque de souffle. Elle n'avait plus 20 ans. Les mains sur les genoux, elle reprit son souffle, prenant quand même la peine de caresser son chien en récompense.
Bonne... fille...
Heko aplatit brusquement ses oreilles sur son crâne. Quelqu'un venait.
Fermant la porte avec son pieds, Roy se retourna face au petit boitier, posant son pouce dessus pour le refermer, son harnais enfilé à son épaule. Il prit au passage une des laisses lui appartenant ainsi que la muselière suspendu à côté de celle-ci. « Aller mon gros, c'est l'heure, debout. » Se tenant devant l'enclos, il releva le petit bout de ferraille qui le gardait enfermer. Il esquissa un large sourire en le voyant aussi heureux de sortir, son berger belge étant toujours autant un ressort sur patte. « Aujourd'hui, plonger. » On allait l'affecté à l'EP-02 le temps de temps quelques jours pour aider les plongeurs dans certaines missions et il voulait s'assurer que Volf soit prêt en temps et en heure une fois sur le terrain.
Équipant son compagnon, il le fit marcher à son pied jusqu'à ce que la plage soit dans son champs de vision, descendant les quelques escaliers en béton qui le séparait du sable. Il laissa l'animal se dégourdir les jambes pendant que le jeune homme s'installait dans un coin avec pas grand monde, posant son sac ainsi que son matériel à même le sol. Il n'avait pas que Volf qui avait besoin de sentir à l'aise dans l'eau. Et en voyant les vagues s'écraser devant ses pieds, il eut une certaine réticence à finalement accepter les missions avec les Marines. Mais il fallait bien se lancer, nager, plonger, être en parfaite harmonie avec son chien sur terre comme sur mer. Il voulait à tout prit les épater une fois là-bas, refusant d'être le boulet de service. Même si en réalité il avait horreur de se mouillé.
Sortant de l'eau, plaquant ses cheveux en arrière, Roy avança tête baisser vers es affaires laissé sur le sable, cherchant à être sec le plus vite possible, grelottant comme une feuille. Oubliant le temps d'une poignée de seconde son animal, il écrasa sa serviette sur sa tête, se séchant. Et en relevant celle-ci, il était devenu définitivement seul. « Volf ? Volf ici aux pieds ! » Loin de paniquer, il remit rapidement son regard dessus, le voyant accourir vers un autre duo du même type que lui. Remettant rapidement son bermuda, sa serviette autour du cou, il s'avança pour être sur que l'animal reviendrait, posant sa main sur le crâne de celui-ci une fois assis à ses côtés. « Des difficultés à suivre sa bête ? »
Le militaire avait reconnu l'instructrice qui c'était récemment mit à apprendre aux élèves en formation maitre-chien. Une rouquine aux airs adorable, loin d'inspirer le sérieux aux nouveaux arrivant. Ça l'avait mit hors de lui, regardant ses jeunes têtes ne rien prendre au sérieux tandis qu'elle essayait d'apprendre. Mais il n'avait rien dit, se plaignant derrière sa barbe jamais soignée de quelques jours. Alors il s'était renseigné, cherchant à savoir pourquoi une femme après dix ans d'arrêt venait apprendre quelque chose qu'elle devait elle-même réapprendre. « Autant envoyé votre chien tout seul sur le terrain et attendre derrière si vous ne pouvez pas courir à ses côtés. Désolé de mon approche si froide... Madame Cooper ? Major Flitcher. » Tendant sa main professionnellement, surement pour la première fois depuis les deux ans qu'elle était revenu. En réalité, il avait jamais chercher le contacte avec elle. Parce qu'il pensait tout simplement : « J'ai juste du mal à comprendre votre efficacité au sein de notre formation. Bien que vos compétence ne devaient pas être remis en question... avant que vous nous quittiez. »
Un chien. Sans maître. Et vu la réaction d'Heko, il était inconnu au bataillon. Gabrielle prit le temps de retrouver un rythme cardiaque normal quand la phrase tomba. La rouquine fut soufflée. Cet inconnu venait vraiment de dire ça ? Elle se redressa pour l'observer, un sourcil haussé.
Venant de quelqu'un qui ne parvient pas à recadrer son chien pour le rappeler, vous êtes plutôt gonflé...
Elle l'avait supposé. Personne ne laissait son chien courir vers des inconnus sans essayer de le rappeler au moins une fois. Mais le jeune homme, car il était clairement plus jeune qu'elle, ne s'arrêta pas en si bon chemin. Il continuait sa critique. Il parle sérieusement ? Il connaissait son nom et il se présenta. Soudain, les après-midis et les matins passés à entendre ses anciens collègues et ses anciens camarades râler prenaient tout leur sens : elle avait en face d'elle le très tristement célèbre Roy Flitcher. Elle aurait dû s'en douter vu sa façon de lui parler. Les mains sur les hanches, elle ne rétorquait pas. Pas pour le moment en tout cas.
Elle ne répondit même pas à sa main tendue. Et puis quoi encore, il voulait qu'elle le prenne dans ses bras et lui claque deux bises sur la joue ? Elle était peut-être gentille, mais quand on touchait au respect, la gentillesse disparaissait. Elle attendait plutôt qu'il ait fini de la critiquer alors qu'il ne la connaissait même pas et, elle pouvait le parier, il ne l'avait jamais vue à l'oeuvre.
On m'avait pourtant prévenue de votre côté très... critique. On avait oublié de me préciser votre manque cruel de raisonnement.
Elle détailla rapidement l'autre chien. Heko gardait les oreilles en arrière, assise aux côtés de sa maîtresse. L'animal en face était inconnu, et en plus de cela, l'humain ne semblait pas très gentil avec l'Irlandaise. Il y avait un truc louche.
Je pense que l'administration est assez intelligente pour juger de mes capacités, chose dont vous devez vraisemblablement manquer vu que cela fait un an que j'officie en tant qu'instructeur et aucune remarque ne soit à déclarer sur mon compte, contrairement à vous... Il me semblait qu'Experimental Project recrutait des personnes qui savent réfléchir et collecter des informations avant de faire des jugements. Il fallait bien une exception à tout ceci...
Elle était encore gentille. C'était son fond, elle n'aimait pas faire ça.
Ça faisait toujours cette effet là la première fois. Et ça ne pouvait qu'arracher un sourire à Roy. Il l'avait poussée dans ses retranchements, elle qui avait l'air si douce et agréable. Au moins elle se souviendrait de lui -pas comme son père. Et c'est ce qu'il cherchait, elle y repensera et elle se posera la question de sa fiabilité. Retirant sa main, il vint la poser sur la tête de son beaucerons qui monta automatiquement son museau. Je crois que j'ai dis un truc qui fallait pas hein ? Et puis comme ça il avait même sa réputation, de quoi le flatter au possible.
« Expérimental Project recrute des soldats compétant qui savent obéir, agir. Je suis des leurs. Et j'aimerais que les ces soldats, que vous formez, le soit-même aussi. » Elle aurait simplement du continuer son métier. « Fleuriste c'est ça ? Une fleuriste qui apprend à nos soldats comment conduire son chien. Dites-moi où est mon manque de raisonnement ? » Tellement sûr de lui, de sa réponse et du fait qu'elle ne pourrait pas répliquer à cela, Roy se pencha un peu plus sur le chien qui l'accompagnait. Se disant que lui, du moins elle, aurait surement les compétences nécessaires pour être à sa place. Il ne fit pas l'erreur de se mettre à la taille de l'animal, ni d'approcher sa main. L'erreur d'un débutant. Il se contenta simplement de l'observer, comprenant assez rapidement qu'il ne s'agissait pas d'une race ordinaire.
L’instructrice avait attiré sa curiosité, pour la première fois. Un chien-loup dressé comme le plus idiot des animal domestique. Il en eut un sourire d'admiration. Le plus fin des sourires, la ride dissimuler sous sa barbe de trois jours. Cette petite taille, relativement maigre et cette robe atypique. A côté, Volf, même avec tes oreilles taillées tu es ridicules. Désolé mon vieux mais c'est un chien-loup, la perfection du canin. « J'espère pour vous qu'elle n'aura aucune maladie génétique. » L'autre particularité plus oubliés de cette race. Mais il devait bien lui reconnaître ça, elle l'avait à son pied, immobile et pourtant méfiante. « Pendant tout ce temps, vous avez au moins fait ça. » Il avait que trop de fierté pour lui avouer le compliment en entier.
Oh, il n'allait pas s'arrêter. C'était évident et c'était ce qui arriva. Mais cette fois, il s'attaqua à une partie de la vie privée de Gabrielle dont elle n'aimait pas qu'on parle sans savoir et encore moins qu'on critique : son passé de fleuriste. Lentement, elle serra le poing. Elle restait calme, mais c'était quand même proche de l'explosion.
Vous devez donc savoir que j'ai une formation de maître-chien, tout comme vous. Et que j'ai fait la plus grande partie de ma vie sur le terrain. J'étais déjà sur ce projet que vous n'étiez même pas dans l'esprit de vos parents. Je pense que je connais assez le projet et mon métier pour l'enseigner.
C'était la vérité. Il avait l'air d'avoir au moins dix ans de moins qu'elle. C'était aussi ce que lui avait rapporté Alexia, sa meilleure amie et celle qui l'avait introduit à l'époque à Simon et Beal. Elle s'empressa néanmoins d'ajouter.
Si vous vouliez le poste, il fallait le demander plus tôt.
Ou être plus convaincant. Mais elle ne le dit pas. Puis il s'intéressait à Heko. Allait-il la critiquer elle aussi comme il l'avait pas pour la maîtresse ? Pas vraiment. Il s'était juste contenté de l'observer. Heko garda les oreilles plaquées en arrière. Elle était méfiante. Plus que méfiante. Elle ressentait que Gabrielle n'aimait pas l'individu, alors pourquoi l'aimerait-elle elle ?
Des maladies génétiques. C'était la seule chose à laquelle il pensait au final. Au moins, il avait pensé à quelque chose et montrer qu'il n'était pas si bête que cela. Il savait des choses sur les chiens-loups tchécoslovaques. La dernière phrase fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Il venait de faire craquer Gabrielle, mais ça, il ne le savait pas encore. Elle prit une profonde inspiration avant de décider de ce qu'elle allait faire. Il semblait passionné par son chien, non ?
Heko. Garde
En français, comme souvent avec ses chiens. L'animal n'hésita pas et parcourut la faible distance qui le séparait du major et excuta à la perfection ce qu'on lui avait toujours appris. Elle attrapa la jambe de Roy et la tira vers elle pour le faire basculer sur le dos avant de se placer sur lui, tous crocs sortis. Gabrielle siffla cependant pour l'empêcher d'aller plus loin. Le but n'était pas de le blesser ici.
Vous avez fait beaucoup de recherches sur moi à ce que je vois. Je ne comprends pas vraiment ce qui vous motive tant à chercher à me rabaisser. Mais une chose est certaine, je ne vais pas me laisser faire comme la plupart des collègues peut le faire. S'il vous faut une correction pour cela, je n'hésiterai pas. Elle non plus d'ailleurs. Oh, et au fait ! Heko n'a que 13 mois, n'importe quel maître-chien digne de ce nom l'aurait remarqué.
Elle n'ordonna pas à Heko de se retirer mais ne lui ordonna pas de continuer l'attaque, elle faisait plutôt attention à l'autre chien. Un beauceron. Ce n'était pas un chien de garde, mais il pouvait toujours vouloir défendre son maître.
Spoiler:
Si quoi que ce soit te gêne dans ma réponse (parce que je sais que ça peut être gros mais la perche était tellement bien tendue !) MP-moi immédiatement, je changerai dès que possible ;)
Il eut un instant de flou, le noir total durant lequel Roy lui en voulu de parler de ses parents. Parce qu'il n'avait jamais été dans l'esprit de l'un deux. Et lorsqu'il rouvrit les yeux, avec cette douleur à la jambe et cette sensation désagréable du sables, il eut la magnifique vision de la dentition de l'animal qui lui avait causé sa chute. Le sang bouillonnant, dans un effort maladroit et une pensée instinctive, il redressa ses épaules et balança sa main en avant. Quant à mordre quelque chose, autant qu'elle mordre quelque chose qu'il n'allait presque pas ressentir. Ses doigts mécaniques dans sa gueule, le militaire géra son chien de son autre bras. « Halte. » Elles avaient gagnés, le chien comme le maître. Le regard vif, analysant la situation, il vit rapidement qu'elle avait son chien-loup son contrôle malgré ces légères morsure. Retirant d'un geste brusque sa prothèse de sa gueule, il reprit sa respiration avec des inspirations rauques. Elle avait eut l'audace de lui réponde avec du tact pour lui prouvé le contraire. Et pour ça, il allait au moins mettre sa rancune de côté. Observant d'un bref regard les dégâts de sa prothèse, il expira avant de commencé à se remettre sur pieds, méfiant. Il ne jouait plus au malin, la situation ne s'y prêtant plus. Et pourtant, me diriez-vous, il avait toujours ce stupide sourire collé sur ses lèvres. « Je dois bien vous accorder ça. » Des excuses aurait été mieux, mais il s'en mordait la langue d'avance.
Une fois debout, râlant en voyant les fines coulures rouges descendre sur son tibia, le jeune homme se remit lentement de sa chute soudaine. Ça faisait longtemps. Longtemps qu'il ne s'était pas prit un coup. Longtemps qu'on ne l'avait pas recadrer avec une bonne claque comme une bonne mère l'aurait fait. « Putain ça fait un mal de chien ! » C'était le cas de le dire. Roy avait beau revendiquer ses compétences haut et fort, il était loin de s'avouer immortel et grognait très vite à la moindre blessure. « J'avais jamais servit d'homme d'attaque sans combinaison, bordel. Qui est-ce que je dois maudire en premier ? Le chien ou le maître ? Rha. » Se dandinant légèrement, il laissa pendra sa main à moitié artificielle avant de faire sauter les mécanismes avec un stupide grain de sable, allant frotter ses vêtements de l'autre. Ayant souvent mit Volf en contacte avec des personnes blessés, il su que l'animal allait réagir et il préféra rapidement le rassurer en caressant le haut de son crâne noir.
Spoiler:
Ça me va parfaitement, il l'avait bien cherché ce con ! :D
Victoire. Ou du moins, quasi-victoire. Heko avait toujours les babines retroussées alors qu'elle observait les gestes du militaire. Gabrielle aussi les suivait des yeux, prête à intervenir au moment voulu.
L'animal avait fait quelques dégâts physiques et matériels. On avait aussi prévenu l'instructrice que le major Flitcher avait une main bionique suite à un accident sur une de ses anciennes missions. Alors qu'elle baissait son regard émeuraude, elle put voir qu'il saignait. Heko avait toujours eu un sacré coup de gueule et n'y était encore une fois pas allée de main morte. Mais il fallait bien ça à monsieur le maître-chien pour le faire taire. Gabrielle croisa les bras sur sa poitrine.
Heko est un chien de chasse en même temps...
Comme si le chien-loup allait être tout mignon tout chou avec quelqu'un qui s'en prenait à sa maîtresse.
L'Irlandaise oberversait Roy. Au final, elle avait un peu pitié de ses blessures. Elle chercha dans la poche de son short et sortit un paquet de mouchoirs. Elle en tendit un au maître-chien. Elle retrouvait sa gentillesse malgré tout.
Peut-être maudire la personne réellement responsable de tout cela : celle qui s'en prend au maître.
L'autre chien s'était approché de son maître. Heko recula légèrement pour se remettre aux côtés de Gaby qui la caressa pour la féliciter. Puis la rouquine posa son regard sur la main artificielle.
Peut-être serait-il mieux d'aller la faire réparer rapidement.
Haha. Ce n'était pas un caniche, vraiment ? Roy leva les yeux aux yeux au ciel avant de reprendre une position correcte bien que la douleur lui cogne la jambe. Suite à sa pseudo morale qui l'enferma encore plus sur lui-même, il ignora son mouchoir, se retournant vers ses affaires pour trouver de quoi s'essuyer. Il n'avait que sa serviette blanche. Il crispa sa mâchoire avant de faire un pas en arrière, arrachant le mouchoir des mains de la jeune femmes aux cheveux roux. « Merci. » Cracha-t-il. C'était dur pour cet égoïste. Mais ça ne faisait pas de lui quelqu'un d'impolie, juste un peu trop franc. S'abaissant, il ne fit pas de chichis, évitant simplement de rentrer avec quelques goûtes de sang comme si s'était fait découper. Juste percer. Et puis il lui retendit son mouchoir, un léger sourire aux lèvres. « C'était juste un emprunt. »
Qu'importe qu'elle le reprenne ou non, il siffla son chien bien calme. Il l'avait élevé pour cela, ne jamais paniquer. Prenant son sac qu'il avait laisser jusqu'à sur le sable, il mit une bretelle sur sur son épaule. « Normalement, une vrai instructrice aurait accompagné son collègue tout paniqué et surement désolée. » Oui bon, il cherchait la petite bête un peu loin. Il en resterait là, elle lui avait prouvé qu'il avait eut tord en venant ainsi, sans jamais l'avouer, bien sûr. Il lui fit un bref signe de la main. Pas de au revoir, il savait qu'il reviendrait l'embêter.
Spoiler:
Si elle veut encore l'engueuler, je te laisse répondre sinon on peut en finir là et t'aurais juste à éditer pour mettre finit. 8D
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