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(#) Sam 12 Oct - 20:07
Cette fille c'est un prédateur déguisé en caniche.
Une mère arriva l'air outré, hautain au plus haut pendant, traînant derrière elle son fils qui c'était collé la main à la glu contre son front. Roy s'arracha un sourire sous toute cette nervosité qu'il canalisait dans sa jambe palpitante. Un vieille homme à peine arriver ne cessa de faire raisonner sa voix dans les couloirs pour attirer l'attention tandis qu'une autre mère n'arrivait pas à faire taire sa gamine hurlante. Foutu gueulards de merde, maintenait-il derrière sa main qu'il mit pour frotter ces quelques poils qui lui servaient de barbe. Trois militaires débarquèrent, l'un sur un brancard, assis la main sur l'entre-jambe pendant que ses deux collègues s'excusait continuellement, courant à côté manquant de se prendre une infirmière qui prit enfin le vieux en charge. Balançant sa tête en arrière, le major finit par désespérer dans un souffle agonisant qu'on entendit à peine lorsque la petite fille beuglante transforma son crie en un rire assourdissant lorsqu'elle se rendit compte de l'autre couillon qui s'était collé la main contre le front.  

Il détestait les hôpitaux.

Le jeune homme se serait bien passé de cela, surtout pour des dégâts aussi minimes sur la couche externe. Mais il était pour un grain de sable. Ou deux, trois. Il en savait rien, mais ça avait bloquer son mécanisme. Bordel, il n'y a pas plus ridicule après s'être fait humilier ainsi par la rouquine.

Et la parade des blessés continua, l'amenant à être de plus en plus pathétique jusqu'à l'arrivé d'une big boss finale. Blondie.

Quittant son air blasé, il se releva soudainement, se permettant de la regarder quelque peu paniqué parce qu'il savait qu'elle l'avait pas remarqué. Et il le voulait absolument pas. Il agita ses deux jambes, la main gauche sur son genoux qui tressautait au gré de sa jambe. Il monta son regard vers l'horloge au-dessus de l'accueil avant de venir quitter sa chaise. C'était pas le moment. Ça l'était vraiment pas, il n'avait pas envi de jouer avec son sourire narquois et d'éviter toutes ces piques. Il allait être méchant. Ou plus que d'habitude, disons. Il se doutait que ça allait encore plus mal tourner. Cependant, dès lors qu'il se mit à marcher il manqua bousculer une autre femme -surement blessée aussi-, qui décida de ne pas le laisser filer ainsi, haussant la voix pour l'insulter, le faire remarquer et aussi pour se victimiser encore plus. Mais bordel ils avaient quoi tous à parler aussi fort. « Non... Ecoutez ! je- Non ! Je suis déso...lé. » Serrant sa seule main valide, il ferma les yeux, se crispant comme s'il se renfermait pour ne plus l'écouter. Je demande un transfert à l'EP-3, je veux partir dans un trou paumé. Et me faire oublier.

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(#) Dim 13 Oct - 10:50
Cette fille c'est un prédateur déguisé en caniche.

    Journée de merde. Tellement que la jeune femme ne parvenait même plus à savoir comment elle avait commencé. La seule chose encore évidente c’est qu’elle était partie en direction du complexe sportif, dans le seul but de se détendre un peu. Les séances de natation laissèrent place à la gymnastique, puis finalement à de la boxe. La blonde avait besoin de ces entraînements, outre leur utilité pour sa carrière et pour rester en forme, cela lui permettait d’oublier un peu le reste. Un moyen de se défouler et de faire le vide, lui évitant ainsi de se faire une entorse au cerveau à force de penser à des évènements troublants ou qui avaient le don de l’énerver. Et dieu sait que sa semaine a été remplie de péripéties toutes aussi agaçantes les unes que les autres. Cependant Drathir ne se doutait pas encore que la semaine était loin d’être finie de ce côté-là. En effet alors qu’elle frappait à l’aide de ses poings contre le punching ball face à elle, s’excitant dessus plus que nécessaire, la respiration devenant sifflante et la sueur perlant sur son front, la demoiselle poursuivit l’exercice un bon moment jusqu’à ce que des élèves passent devant elle tout en prenant la parole : Eh, il paraît qu’elle a lâché son chien sur Alex. Le pauvre, je le plains. En plus il est tellement mignon. Les filles qui venaient de prononcer ces quelques mots se mirent à glousser en cœur, en véritables gonzesses qu’elles étaient, avant de s’éloigner, les yeux rêveurs. De son côté la jeune femme en était restée bouchée bée.

    Tournant le dos au sac de boxe, elle peinait à analyser correctement ce qui venait de se dire. Bon outre que sa réputation devait être plus mauvaise encore, ce qui ne la dérangeait pas outre mesure, ce fut avant tout les commentaires sur le physique du jeune homme qui arrivèrent jusqu’à son esprit. Alex ? Mignon ? Comment un mec qui se balade à longueur de journée avec une tignasse rose pouvait-il être mignon ? Et en plus ces idiotes, qui ne savaient rien, se permettait de le plaindre ? Cet imbécile qui avait tout simplement mérité ce qui lui était arrivé ? Bon sang. Dans un sifflement agacé, Drathir tenta d’oublier ces quelques propos, refusant de s’énerver pour si peu. Sauf que c’était loupé, revoyant ainsi la tête de l’élève dans son esprit, se faisant une image mentale de ces odieux cheveux malabars et de sa grande gueule qu’il ouvrait pour commenter à tout va, la demoiselle ne put résister à l’envie de faire volteface pour dégommer une dernière fois le punching ball sur lequel elle s’était défoulée depuis tout à l’heure. Sauf que, dommage pour elle, elle loupa le sac. Et ses phalanges allèrent s’exploser contre le mur juste à côté, avec violence. Un léger craquement se fit entendre puis un cri de douleur qu’elle tenta de muer en grondement hargneux. Ce fut en usant d’un discours poétique et délicat, tout ce qui la représentait donc, qu’elle laissa libre cours à sa colère.


    « Putain de bordel de merde. Il me fait chier même quand il est pas là ce… »

    Quelques insultes plus tard, et après avoir secoué sa main dans le vide en espérant vainement que cela chasserait la douleur, ce fut un militaire des environs qui alla la voir, attiré par le boucan qu’elle faisait, et qui lui conseilla de se rendre à l’hôpital. La blonde eu beau refuser, jurant que ce n’était pas bien grave, elle n’eut au final d’autre choix que de s’exécuter, non sans bougonner comme elle savait si bien le faire. Arrivant à l’hôpital, l’humeur déjà massacrante de la jeune femme n’alla pas en s’arrangeant quand elle découvrit la longue attente qu’elle devait subir avant d’être prise en charge. Tapant du pied dans les couloirs, les bras croisés contre sa poitrine et ses prunelles vertes allant assassiner le moindre passant d’un simple coup d’œil, elle était officiellement blasée. Son attention se reporta toutefois sur une engueulade qui semblait avoir lieu un peu plus loin. Levant les yeux vers la source du bruit, elle fut légèrement surprise de découvrir Roy ici. Qu’est ce qu’il pouvait bien foutre là ? Cependant cette question fut bien vite balayée par une autre : l’avait-il déjà vu ? Dans d’autres circonstances, la demoiselle n’aurait pas hésité à aller le voir pour le charrier, comme d’habitude. Sauf que là elle s’était blessée, de façon absolument pitoyable d’ailleurs, si bien qu’elle hésitait à se donner en spectacle ; ses beuglements dans le complexe sportif avaient été amplement suffisants pour ça.

    Oh et puis, après tout il n’était pas censé savoir comment elle s’était blessée hein. Elle pouvait toujours prétexter un combat hyper violent avec un camarade, en guise d’entraînement qui aurait dégénéré, tout en lançant que son adversaire avait fini dans un état bien plus pitoyable que le sien. Oui, c’était définitivement la seule chose à faire. Ce fut donc pour cela qu’elle s’avança vers son compagnon de la soirée, toujours les bras croisés contre sa poitrine, avant de le héler comme elle savait si bien le faire :


    « J’aurais préféré que tu finisses à la morgue, mais l’hôpital c’est déjà pas mal. Quoi que tu sembles pas spécialement amoché. »

    Drathir, ou l’art de dire bonsoir avec respect et sincérité.

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(#) Dim 13 Oct - 16:36
Cette fille c'est un prédateur déguisé en caniche.
Il l'entendait déjà avancer, il l'imaginait avec son sourire placardé à son visage faussement enjôleur, arriver comme une fleure pour l'enfoncer à l'aide d'un marteau piqueur. Elle avait une occasion en or de l'emmerder pour se venger de la dernière fois et elle la prenait, comme elle l'avait toujours fait depuis qu'ils se connaissaient. Et sous airs de chien enragé, de tête à claque et tête de mule, Roy était patient. Il était joueur et prenait le temps pour faire évoluer les choses ou les manipuler à sa guise. Mais là, rien n'allait à sa guise. Il s'était fait remettre à sa place et il laisserait personne d'autre faire la même chose deux fois de suite. « Casse-toi Drathir je n'ai pas de temps à perdre avec toi. » C'était clair et distinct. Il était fatigué et n'aurait pas résister longtemps. Le Major eut un mouvement de tête las, son regard glissant vers la jeune femme le temps d'un instant tandis que ses épaules fondaient. Il eut une légèrement inspiration histoire de se redonner un peu de courage à aller trouver une nouvelle place dans cette salle d'attente qui ne désemplissait pas.

Assis sur ces merveilleuses chaises en fer, l'air désabusé, Roy eut un épisode de vide durant lequel son regard ne daigna même pas revenir sur l'élève aux cheveux blonds. Journée de merde. Gonflant son torse au plus haut, il alla plaquer sa main endommagé sur son visage, ses doigts inertes venant glisser le long de celui-ci. Ok. Il n'avait pas été cool. Avec personne en réalité. Et à cause de ça, il allait s'en manger plein la gueule, parce qu'il gardait sa putain de réputation d'enfer. C'était donc ça que ses supérieurs lui reprochaient. A la réflexion, il eut un espèce de rire hystérique qu'il tenta d'étouffer contre le gré de ses épaules qui sursautèrent.

S'enfonçant dans son maudit siège rigide, le militaire tenta de prendre une position correcte, laissant tomber ses mains sur ses genoux. Levant son regard vers Drathir, il essaya de la capter le temps de lui faire signe de s'approcher, visant la place libre à ses côtés. Il s'écarta légèrement, détachant son regard pour observer toujours ce magnifique défilé. N'osant rajouter quelque chose, un silence s'installant pour une fois entre les deux alors que les répliques étaient censé fusées, il fit tapoter ses doigts sur ses jambes avant d'entrouvrir les lèvres. « Tu veux pas que... pour une fois... on se voit, on sourit. Comme les gens normaux quand ils sont content de se voir. On se dit bonsoir, on se demande comment ça va... Oui parce que, pour une fois, j'aimerais me comporter normalement. Tu m'accordes ça pour aujourd'hui ? »

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(#) Mar 15 Oct - 16:35
Cette fille c'est un prédateur déguisé en caniche.

    Elle ne s’était pas attendue à ça. Trop habituée à lui lancer quelques piques, pour ensuite en subir en retour, elle ne songeait plus au fait que cela pouvait le lasser, l’agacer. Elle en oubliait qu’il pouvait lui aussi avoir ses humeurs, des moments où il ne fallait pas le déranger. La blonde en prenait désormais conscience mais, plutôt que de comprendre, elle ne songeait qu’à son égo blessé par ces propos. Cette phrase, unique, lancée d’un ton sec, froid. Casse toi. Vraiment ? Elle devait se barrer, juste parce qu’il le voulait ? Se barrer pour ensuite le voir revenir vers elle quand il en aurait envie ? Ayant la soudaine impression, excessive, de n’être qu’un clebs qu’on vire car on a autre chose à faire. Un clebs qu’on vire puis qu’on ira câliner quand on ira mal ou quand on voudra se changer les idées. Elle n’aimait pas cette impression de voir les gens tolérer sa présence uniquement quand ça les arrangeait. Muette, Drathir garda le silence, encore surprise mais progressivement énervée par la situation. Muette, son regard d’émeraude suivit son interlocuteur durant ses quelques pas, l’observant s’éloigner alors qu’il prenait place sur une de ces odieuses chaises de fer présentes dans l’hôpital.

    Puis, un signe. Infime, léger. Une invitation à venir, presque dans un soupir qu’il ne poussa pas mais qu’elle parvint à percevoir tout de même. Alors elle hésita. N’ayant que peu apprécié la remarque glaciale qu’elle avait dû encaisser quelques secondes plus tôt, sa fierté la poussait à refuser cette offre silencieuse. Une fierté qui l’incitait plutôt à se détourner, lui tourner le dos, l’oublier, le laisser dans sa misère. Mais surtout pas l’accompagner. Mais la demoiselle finit par capter son regard, avant de soupirer. Elle finirait par le tuer… Mais pas aujourd’hui. Aussi finit-elle pas le rejoindre, lentement, lui signalant ainsi clairement qu’elle avait vraiment hésité à se tirer et ce malgré sa main blessée. Allant s’asseoir à côté de lui, la militaire croisa les bras et les jambes, muette. Ce fut une nouvelle fois Roy qui brisa le silence, réclamant d’elle ce qu’elle n’avait jamais su fournir jusque-là à savoir une conversation normale. Encore une fois ce n’était pas habituel, pas entre eux. Bien souvent cela se moquait, s’insultait. Jamais quoi que ce soit de bien sérieux. Mais au fond, pourquoi pas. Haussant les épaules, la blonde daigna alors répondre, d’une voix encore un peu distante, encore un peu vexée en vérité.


    « Quel intérêt de se demander comme on va ? On est à l’hôpital et je pense pas que ce soit pour faire du tricot. »

    Encore un peu trop froid, trop moqueur, trop tout. Ce fut pour cela que la jeune femme tenta de se rattraper, dans un soupir, tout en levant les yeux au ciel pour faire part de son avis concernant leur situation ; à savoir que celle-ci était ridicule.

    « Tu t’es fait quoi ? »

    Vu que monsieur désirait une conversation des plus simples, autant lui faire plaisir. En faisant un peu la gueule toutefois, car il ne fallait pas penser que ce serait si simple. Elle ne tarda pas d’ailleurs à le faire comprendre de manière plus claire, alors qu’elle lâchait, détournant le regard au passage.

    « Enfin je sais pas pourquoi je te demande, je devrais peut être juste me casser après tout. »

    Oui les excuses ça suffisait rarement. Ou, tout du moins, il lui fallait un moment pour les accepter entièrement. Trop fière qu’elle était. Beaucoup trop.

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(#) Mer 23 Oct - 13:20
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« Bonsoir Drathir. Comment vas-tu ? Haha, c'est vrai que nous sommes à l’hôpital c'est logique d'aller mal ! Mais bon, j'espère que ce n'est pas trop grave pour toi comme pour moi. Oh surtout t'inquiètes pas pour moi, malgré les circonstances je suis très heureux de te voir. Haha... » Ses paupières s'alourdirent pendant que sa tête était en train de s'écrouler vers elle, amenant le regard le plus blasé du militaire. Non mais sérieusement. Pourquoi avait-il été demandé une conversation courtoise quand il savait pertinemment qu'ils en seraient pas capable. Et que même en essayant, elle arrivait toujours à lui mettre des bâtons dans les roues et lui par arriver avec cette air désabusé. Il ne comprendrait jamais comment ils faisaient pour entretenir tout de même une relation. Ah oui, le travail. Foutu travail plein d’incompétents. Bordel elle aurait pas pu faire comme toutes les nanas et rêver de devenir infirmière. A cette réflexion, Roy prit une grande inspiration, basculant sa tête dans le sens opposé à la jeune femme, posant justement son regard sur une infirmière qui passait là.

Il se mordit les lèvres, montrant bien qu'il retenait un sourire coupable dans cette ambiance pourrie. « Désolé. Je t'ai imaginée pendant un instant un infirmière et... » Il étouffa cette fois un rire avant de rapidement se reprendre. Se disant qu'il cherchait la petite bête inutilement pour finir par se plaindre. Et puis même, il était partagé entre son imaginaire qui lui formait des images ahurissantes desquelles il se demandait : qu'est-ce qui sera le plus cohérent ? Bref. Bref, bref. Roy tendit sa main amochée, montrant brièvement sa prothèse explosé par la mâchoire du chien-loup. « Rien de grave. Je ne veux juste pas me voir une mission retirée à cause d'une vulgaire défaillance. » De son autre main, il alla frotter de sa paume de main son menton, ramenant sa pilosité en arrière. « Un élève a pas su gérer son chien et il est devenu agressif. J'ai voulu aider l’instructrice en allant mettre l'animal en cage. Et sa c'est forcément finit par un mauvais coup de croc. »

« Et toi ? » Qui a dit que Roy était un faiseur de vérité ?

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(#) Dim 27 Oct - 21:24
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    La jeune femme ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, exaspérée par la réaction de son compagnon. Ce dernier tentait en effet de faire la conversation de manière polie, en lui assurant qu’il était ravi de la voir et en lui disant qu’il ne fallait pas qu’elle s’inquiète pour lui. Or elle ne s’inquiétait pas une seule seconde, l’on voyait bien qu’il n’était pas sur le point de crever, aussi n’était-elle pas soucieuse de sa santé. Ce qui ne l’avait pas empêché de le questionner à ce sujet, désirant tout de même savoir ce qu’il avait fait pour arriver jusqu’ici. Sait-on jamais, la raison pouvait être encore plus débile que la sienne. Mais Roy ne daigna pas lui répondre tout de suite, se contentant de l’observer, rapprochant son visage du sien ce qui provoqua chez elle un sursaut, suivit d’un léger recul alors qu’elle fronçait les sourcils. Oh, il allait pas s’endormir sur son épaule non plus hein ? Non, c’était pire que ça, vu qu’il lui avouait l’avoir imaginé en infirmière. Bon sang qu’est ce qui tournait pas rond dans la tête des mecs ? Et dans la sienne à lui, plus particulièrement. Pourquoi se mettait-il à imaginer des choses pareilles. La blonde était en train de songer mentalement au cheminement de pensées qui avaient pu conduire le brun à la voir dans la tenue de médecin, quand elle finit par abandonner en haussant les épaules, coulant un regard quelque peu surpris et également exaspéré en direction de son interlocuteur.

    « T’as vraiment des pensées bizarres Roy, on te l’a déjà dit ? J’espère juste que tu ne viens pas de m’avouer un quelconque fantasme parce qu’on va avoir un problème sinon. »

    Et un gros. Fort heureusement le militaire stoppa ses conneries et se montra enfin un peu sérieux, tendant son bras et dévoilant ainsi sa prothèse amochée. Rien de bien grave comme il le disait si bien, mais on était jamais trop prudent, et puis ce serait bête de se voir refuser une mission pour si peu. Il avait raison, si bien que Drathir se contenta d’approuver son raisonnement d’un signe de tête. Aussi chiant que puisse être le soldat, il n’en était pas moins dévoué au projet, étant également un élément efficace. Elle savait qu’il aimait partir en mission avec son chien et, aussi perfectionniste qu’elle pouvait l’être, il s’assurait toujours de la réussite totale des objectifs qu’on lui confiait. Aussi n’était-elle pas surprise de le voir prendre ce genre de précautions vis-à-vis de sa prothèse. Cependant la demoiselle ne put s’empêcher d’hausser un sourcil sceptique face à l’explication offerte. Roy, en train d’aider Gabrielle à gérer un chien ? Elle n’avait jamais vu l’instructrice avoir besoin d’une aide quelconque. Mais après tout il suffisait que ce soit un gros molosse, une fois agressif, qui aurait donc pu faire des dégâts. Ce fut donc pour cela que, malgré sa légère suspicion, la demoiselle daigna le croire et approuva donc à nouveau d’un signe de tête.

    « J’ai toujours vu Gabrielle gérer à la perfection, enfin je me demande ce qu’a pu faire cet élève pour mettre son chien dans un tel état d’agressivité. Enfin bref… »

    Bref. Car déjà la conversation tournait à nouveau autour d’elle. Et toi ? Drathir fixa un point invisible plus loin le temps de quelques secondes, pensive. Elle ne pouvait clairement pas lui avouer la vérité, sans quoi il se foutrait de sa gueule pendant un long moment, déjà qu’elle lui avait donné de quoi faire le jour où il l’avait surpris avec des algues sur la tête. Dans tous les cas, inventer une histoire plausible ne fut pas très compliquée non plus, surtout dans son cas et surtout au vu de son caractère aussi impulsif que colérique. Ce fut donc pour cela que l’explication ne tarda pas à venir, accompagnée d’un haussement d’épaules indifférent alors qu’elle lui montrait son poing rougi et légèrement gonflé.

    « Je me suis battue. Et si des os ont craqué chez cet imbécile, je n’ai pas été épargnée non plus. Mais bon, il a fini dans un pire état que moi, c’est tout ce qui compte. »

    Se placer en combattante victorieuse alors qu’elle s’était en vérité explosé la main en frappant contre un mur, loupant au passage la cible de base, c’était un peu osé comme mensonge. Mais il ne pouvait pas le savoir, surtout que la donzelle savait être une très bonne menteuse, essentiellement quand sa fierté était mise en jeu. Une fierté qu’il fallait à tout prix protéger des moqueries de son compagnon. Quoi qu’il en soit, la jeune femme finit par soupirer, se massant la nuque de sa main valide avant de souffler, légèrement agacée.

    « C’est pas grand-chose non plus du coup, mais on m’a obligé à venir ici. Fait chier, surtout vu l’attente, on aurait le temps de mourir de vieillesse. »

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